Eugène-Henri Gravelotte

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Informations :

  • Né le 06-02-1876 à Paris
  • Décédé le 23-08-1939 à Bénodet
  • Discipline : Escrime

Biographie :

La France a gagné de nombreuses médailles d’or depuis la création des Jeux Olympiques. Mais Eugène-Henri Gravelotte restera pour l’éternité l’homme qui ouvrit ce compteur, le premier champion olympique français.

Un fils de bonne famille

Eugène-Henri Gravelotte voit le jour le 6 février 1876 dans le 7ème arrondissement de Paris. Le cadre familial dans lequel il arrive n’est pas trop à plaindre. Son père est capitaine dans l’artillerie de marine et son grand-père était le directeur de la manufacture des tabacs du Gros-Caillou. Cette usine, située dans le 7ème arrondissement parisien, était « une des plus grandes usines de Paris, employant plus de 1 000 ouvriers ». Mais écologiquement parlant, ce n’était pas vraiment un modèle, car elle était aussi « l’une des sources les plus importantes de pollution industrielle ». La production de l’usine s’arrêta en 1904.

L’histoire ne dit pas si notre protagoniste était fumeur, mais la santé lui importait. Il se tourna vers des études de médecine et devint un sportif accompli en pratiquant l’escrime, sport extrêmement populaire à l’époque qui permettait de s’entraîner pour se battre…

À jamais le premier

Pour se rendre à Athènes disputer les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, la délégation française embarque dans ses bagages ce jeune étudiant de 20 ans. Et une chose est certaine, c’est qu’il n’a pas déçu.

Le 7 avril 1896, au milieu du Zappéion, Eugène-Henri se montre intraitable. En phase de poule, il bat ses trois adversaires et ressort invaincu. La finale le voit affronter son compatriote Henri Callot, lui-même invaincu dans sa partie de tableau. Au terme d’un match serré, il remporte le duel par trois touches à deux. Ces 3 touches le font rentrer dans l’histoire du sport français, faisant de lui le premier champion olympique français de l’histoire.

La coupe Gravelotte

Outre une médaille en argent, Eugène-Henri Gravelotte obtient une coupe en argent qui lui est remise directement par le roi Georges de Grèce. Cette coupe, d’environ 40 cm de haut, fait désormais partie de la collection du Musée National du Sport à Nice. C’est sa fille qui en fit don à la structure en 1980.

Un article du quotidien Ouest-France montre bien l’importance de ce trophée, notamment à travers les mots de Ludovic Bretagnolo, directeur de la Maison de l’Olympisme à Albertville : « C’est un peu comme la Joconde dans le monde de l’escrime. Ce trophée a été remis à Graviotte par le roi Georges Ier de Grèce, et c’est un bel objet de 40 cm de haut, tout en argent ».

Un héros de guerre

Comme d’autres médaillés olympiques de l’époque, Eugène-Henri Gravelotte participe lui aussi à la Première Guerre mondiale en tant que médecin. Il fera preuve de bravoure, comme en témoigne un article dans Le Finistère du 20/10/1916, sorti des archives par le site La mer dans les bois : « Sous un bombardement violent de l’artillerie ennemie, il n’a quitté son poste qu’après avoir pansé et évacué tous ses blessés ». Suite à cela, il obtiendra la Croix de Guerre et fut récompensé de la Légion d’Honneur en 1925.

La Bretagne comme dernière terre

C’est en Bretagne, du côté de Bénodet, qu’Eugène-Henri Gravelotte vécut les dernières années de sa vie avec sa femme, d’origine bretonne. Il est enterré dans le cimetière d’Ergué-Armel, à Quimper.

Palmarès :

1896 - Athènes

Escrime

  • or Fleuret individuel - 07-04-1896

Pour plus d'informations :

Wikipédia

Olympics