Fleuret individuel aux Jeux Olympiques de 1896

Déroulé :

Le 7 avril 1896 est une date importante dans l’histoire du sport français. 128 ans avant le doublé de Manon Apithy-Brunet et Sarah Balzer aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Eugène-Henri Gravelotte et Henri Callot devenaient les premiers Français à briguer les deux plus hautes marches d’un podium olympique.

Ce 7 avril, tous les regards sont tournés vers le Zappéion. Ce bâtiment, érigé spécialement pour les premiers Jeux de l’ère moderne, accueille les épreuves d’escrime. (Petite anecdote : il servira de centre des médias olympiques lors des JO d’Athènes en 2004.)

Assaut au JO de 1896 – Bulgarian Archives State Agency

5 Grecs contre 3 Français

L’épreuve de fleuret individuel, réservée aux tireurs dits « amateurs », se dispute selon un format proche de celui d’une Coupe du monde de football : 8 tireurs sont répartis en deux poules de 4. Dans chaque poule, tout le monde s’affronte une fois. Les duels se jouent en 3 touches gagnantes, un peu comme un pierre-feuille-ciseaux version escrime. À l’issue de la phase de poules, les premiers de chaque groupe s’affrontent en finale, et les deuxièmes en petite finale.

Henri Callot et Eugène-Henri Gravelotte ne laissent aucune chance à leurs adversaires : ils remportent chacun leurs trois duels de poule, accédant ainsi à la grande finale.

Le premier champion olympique français

La médaille d’or pour la délégation française est assurée. La vraie question est alors de savoir : qui sera le premier champion olympique français de l’histoire ? Comme lors des phases de poule, le vainqueur est le tireur qui atteint le premier trois touches gagnantes.

Il n’existe aucun témoignage direct de ce moment, mais on peut aisément imaginer qu’à deux touches partout, la tension devait être palpable. Dans ce moment-clé, c’est Eugène-Henri Gravelotte qui remporte l’assaut, inscrivant ce troisième point, un point synonyme de titre olympique, et de statut historique : celui de premier champion olympique français.